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Travail dominical : autorisation temporaire pour les magasins de bricolage

31 Déc

Suite à la remise du rapport Bailly sur le travail dominical au gouvernement le 2 décembre, un décret publié au Journal officiel fixe la disposition transitoire pour l’ouverture dominicale des magasins de bricolage.

A compter du 1er janvier 2014 et jusqu’au 1er juillet 2015, cette dérogation est prévue dans l’attente du vote d’un nouveau cadre législatif en matière d’exceptions au repos dominical dans les commerces.

BricolagePar conséquent, ce décret ajoute les commerces de détail du bricolage à la liste des catégories d’établissements bénéficiant d’une dérogation de droit en matière de repos dominical. Sont ainsi concernés les établissements de vente au détail faisant commerce à titre principal de matériaux et matériels de bricolage, de quincaillerie, de peintures-émaux-vernis, de verre plat, et de matériaux de construction.

Les partenaires sociaux de la branche du bricolage engageront le 9 janvier prochain des négociations en vue de la conclusion d’un accord fixant les contreparties pour les salariés et les engagements en termes d’emploi auxquels les enseignes concernées auront souscrit.

D’ores et déjà et dans l’attente de cet accord, l’autorisation d’ouverture dominicale pour les magasins de bricolage repose sur des contreparties pour les salariés, à savoir : le volontariat, le doublement au minimum de la rémunération, l’attribution d’un repos compensateur et l’engagements en terme d’emploi et d’accès à la formation.

Décret n° 2013-1306 du 30 décembre 2013 portant inscription temporaire des établissements de commerce de détail du bricolage sur la liste des établissements pouvant déroger à la règle du repos dominical

Pour aller plus loin : 

« Travail ou repos dominical : les propositions du rapport Bailly et les réactions des syndicats » (03/12/2013)

Nestlé : 3 000 recrutements de jeunes en 3 ans

19 Nov

Initiative Européenne Nestlé pour l’Emploi des Jeunes : Nestlé France va recruter 3 000 jeunes dans les 3 prochaines années

Le Groupe Nestlé s’est engagé à créer 20 000 postes réservés aux jeunes au cours des trois prochaines années en Europe : d’ici 2016, l’initiative « Nestlé needs YOUth » proposera des emplois à 10 000 jeunes de moins de 30 ans et créera 10 000 postes d’apprentis et de stagiaires.

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« Cette initiative, la première de son genre à une telle échelle, s’appuie sur l’engagement constamment renouvelé de Nestlé à investir en Europe depuis le début de la crise», a déclaré Laurent Freixe, vice-président directeur de Nestlé et Directeur de la zone Europe, qui s’exprimait lors de l’événement de lancement de « Nestlé needs YOUth » à Athènes.

Le commissaire européen à l’éducation, présent à cet événement, Androulla Vassiliou a déclaré accueillir avec plaisir l’initiative « Nestlé needs YOUth » qui est un exemple de la manière dont le secteur privé peut contribuer au redressement économique européen.

L’annonce de cette initiative intervient quelques jours après le sommet européen pour lutter contre le chômage des jeunes qui s’est tenu à Paris mardi 12 novembre.

Création en France de 3 000 emplois, contrats d’apprentissage et stages pour les jeunes de moins de 30 ans

En France, où le chômage des jeunes atteint 26%, Nestlé s’est engagé à intégrer dans le monde de l’emploi 3 000 jeunes entre 2014 et 2016 : 1 200 jeunes de moins de trente ans, à plein temps et à temps partiel, et 1 800 apprentis et stagiaires. Un effort important sera fait pour intégrer les stagiaires dès leurs premières années d’études.

Ces jeunes travailleront dans des secteurs très différents, de la fabrication à l’administration, aux ventes et au marketing, jusqu’à la finance, et l’ingénierie ou encore la recherche et le développement

« Certains d’entre eux sortiront peut-être de cette expérience avec un emploi chez nous, d’autres en tireront une première expérience professionnelle qui leur sera utile. A tous, nous mettrons le pied à l’étrier » a affirmé Richard Girardot, Président de Nestlé France.

De plus, afin de faciliter la transition entre l’école et le milieu du travail, l’initiative s’enrichira d’un programme de Préparation à l’emploi, avec orientation professionnelle, ateliers de CV et formation aux entretiens d’embauche dans les établissements scolaires et universitaires ainsi que sur les sites de Nestlé.

Nestlé encouragera également ses 63 000 fournisseurs européens, dont 8 000 sur le marché français, à participer à l’initiative « Nestlé needs YOUth » en proposant aux jeunes des emplois, des apprentissages ou des stages dans le cadre d’un programme appelé « Alliance pour la jeunesse ».

Pour aller plus loin : Conférence de Paris pour l’emploi des jeunes : emploi.gouv.fr

New DEAL Auvergne Nouveau Monde #2

18 Nov

2e édition du New DEAL Auvergne Nouveau Monde : 100 emplois et 100 entreprises proposés pendant 2 mois, du 18 novembre au 18 janvier

9b903d48-ec34-42f3-9d8b-ab8900b07811@augureLe « New DEAL Auvergne Nouveau Monde » offre un logement et une nouvelle vie aux salariés et entrepreneurs qui s’installent en Auvergne.

Le « New DEAL Auvergne Nouveau Monde » : lancement de la 2e édition

L’Auvergne lance aujourd’hui la 2e édition de son opération baptisée « New DEAL Auvergne Nouveau Monde », une initiative unique en France pour soutenir l’emploi et l’entrepreneuriat, en partenariat avec Pôle emploi. Après le succès rencontré l’année dernière, la région propose à nouveau sur newdeal-en-auvergne.fr 100 offres d’emploi avec logement offert aux personnes recrutées qui emménagent sur son territoire.

Nouveauté 2013 : 100 offres de reprise d’entreprises auvergnates sont également proposées, avec un accompagnement sur-mesure offert.

Un sérieux coup de pouce pour les demandeurs d’emploi et les 69% d’actifs qui ont déjà pensé à changer de vie. L’objectif est d’aider les entreprises à recruter sur des métiers en tension et permettre aux cédants de trouver des repreneurs en incitant les Français, de Paris ou d’ailleurs, en quête d’une meilleure qualité de vie, à venir travailler en Auvergne.

Les actifs de la France entière ont deux mois pour postuler sur newdeal-en-auvergne.fr aux 100 offres d’emploi proposées par les entreprises auvergnates. Les personnes qui seront recrutées bénéficieront d’une aide pouvant aller jusqu’à 3000 euros, destinée à financer leurs frais, notamment le logement, pendant leur période d’essai. La région leur offrira également un accompagnement sur-mesure pour faciliter leur installation, par exemple la recherche d’un appartement, ou encore d’un emploi pour leur conjoint.

La reprise d’entreprise : nouvelle clé d’un changement de vie réussi ?

Cette année, le dispositif s’enrichit et s’ouvre aux entrepreneurs : une centaine d’offres de reprise d’entreprise à fort potentiel sont également disponibles sur newdeal-en-auvergne.fr. Pour les repreneurs intéressés, la région offre un accompagnement sur-mesure, incluant par exemple une formation, un guichet unique pour leurs démarches, les conseils gratuits d’un expert-comptable et d’un juriste, une aide financière au déménagement en Auvergne, etc.

1 Français sur 2 pourrait envisager de reprendre une entreprise sous certaines conditions, révèle le sondage IFOP/Auvergne*. Les facteurs qui pourraient les décider sont tout d’abord le fait de se voir proposer une entreprise dans un secteur qui correspond à leur projet de vie (68%). Le fait de bénéficier d’un accompagnement de A à Z dans leur installation est le 2e critère le plus cité par les répondants (41%).

« Dans une optique de changement de vie, ou dans le cadre d’une recherche d’emploi, la reprise d’entreprise est de plus en plus souvent envisagée. C’est pour encourager cette tendance que nous ouvrons le New DEAL aux repreneurs. En leur offrant un accompagnement opérationnel sur-mesure, nous voulons les aider à passer à l’acte. Les entreprises à reprendre sont un formidable réservoir d’emplois qu’il est urgent de revaloriser et d’ouvrir à tous les Français ! » explique Pascal Guittard, Directeur de l’Agence des Territoires d’Auvergne.

Les personnes intéressées par l’une des offres de reprises d’entreprise proposées sur newdeal-en-auvergne.fr pourront participer à une rencontre organisée à Paris le 7 décembre par l’Agence des Territoires d’Auvergne. Les entreprises proposées vont du commerce aux TPE de service, en passant pas les établissements touristiques, restaurants ou encore entreprises artisanales.

Faciliter la mobilité géographique pour soutenir l’emploi salarié et l’entrepreneuriat

8e3fc221-e35a-4c34-adee-30f5a7b3653e@augureSelon un sondage IFOP/Auvergne (oct. 2013), 69 % des actifs en France envisagent de changer de vie, géographiquement (18%), professionnellement (16%) ou les deux à la fois (35%). Pour les Franciliens, ce chiffre atteint même les 78%, dont plus de la moitié déclare vouloir à la fois déménager et changer d’activité professionnelle. Autant de projets qui ne se concrétisent pas forcément à cause des difficultés que représentent des démarches telles que déménager, trouver un emploi, se reconvertir…

« L’emploi est certes un facteur de mobilité résidentielle, mais pas à n’importe quel prix ! Le fait d’accompagner et d’aider financièrement les salariés et les entrepreneurs qui sont prêts à saisir une opportunité professionnelle sur notre territoire, joue un rôle décisif. En partageant les risques lés à leur période d’essai, leur déménagement, leur installation, la région Auvergne et Pôle Emploi leur apportent un soutien concret. » explique Pascal Guittard.

Avec ce « New DEAL 2 », l’Auvergne renforce son dispositif d’aide à la mobilité professionnelle. L’objectif est de faire se rencontrer l’offre et la demande d’emplois, en attirant au passage de nouveaux talents sur son territoire. Rappelons que selon Pôle Emploi (enquête BMO 2013), plus de 40% des prévisions d’embauche sont assorties de difficultés de recrutement, notamment liées à la faible mobilité géographique de la population active. Industrie, informatique, banque et assurance, santé, agro-alimentaire… les secteurs qui recrutent en Auvergne ne manquent pas et de nombreux métiers sont concernés par l’opération « New DEAL ».

« L’ambition du New DEAL Auvergne Nouveau Monde est d’aider les actifs à trouver du travail là où il y en a et les entreprises à recruter les profils adéquats. Dans les Régions françaises, et en particulier en Auvergne, il y a de nombreux emplois qualifiés ne trouvant pas preneurs et des activités économiques viables n’attendant qu’un repreneur volontaire ! » précise Pascal Guittard.

L’Auvergne : la région qui s’intéresse à la « dernière ligne de votre CV »

Le « New DEAL Auvergne Nouveau Monde » s’inscrit dans la promesse de la région de fournir un accompagnement personnalisé à chaque nouvel arrivant. Clin d’oeil à cette culture de l’accueil sur-mesure, sur newdeal-en-auvergne.fr, les internautes peuvent rechercher les offres d’emploi ou de reprise qui leur correspondent en mentionnant « la dernière ligne de leur CV » : centres d’intérêts, activités personnelles, etc. Un skieur chevronné se verra proposer des annonces situées dans l’un des hauts lieux des sports d’hiver d’Auvergne. Pour un fan de rock, c’est la proximité avec une salle de concert qui servira de filtre…

Ces 5 dernières années, 91 000 personnes se sont installées en Auvergne, attirées par un cadre de vie unique et un meilleur pouvoir d’achat. Cela représente 44 100 ménages, dont plus de la moitié (65%) de jeunes actifs avec enfants. L’Auvergne a en effet tout pour plaire à ces nombreux urbains désireux de changer de vie : des emplois qualifiés, des logements abordables et une qualité de vie, proche de la nature.

« L’Agence des Territoires d’Auvergne est fière de piloter à nouveau le New DEAL et de renforcer ainsi sa mission d’accueil. L’Allier, le Cantal, la Haute-Loire, le Puy de Dôme, tous les territoires auvergnats sont mobilisés aux côtés du Conseil Régional et de l’association Auvergne Nouveau Monde pour faire du New DEAL 2013 un nouveau succès » précise Pascal Guittard.

Le New Deal Auvergne Nouveau Monde sur Facebook et sur twitter @Auvergnelife

*Sondage IFOP pour l’Agence des Territoires d’Auvergne, réalisé en octobre 2013 auprès d’un échantillon de 1083 actifs, extrait d’un échantillon de 2001 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. Résultats détaillés disponibles sur simple demande.

Handicap : «Baisser les barrières» se mobilise !

5 Nov

«Baisser les barrières» se mobilise pour les étudiants déficients visuels durant la semaine pour l’emploi des personnes handicapées qui se déroule du 18 au 24 novembre 2013.

jeune dv saute barrièresCréée en 2004, « Baisser les Barrières » est une association qui s’adresse en priorité aux jeunes étudiants déficients visuels, mais aussi au corps professoral ainsi qu’aux entreprises.

Son action s’articule autour de 4 temps forts :

  • Numérisation des livres universitaires
  • Négociation des stages auprès des entreprises
  • Sensibilisation des entreprises aux changements et évolutions
  • Sensibilisation des pouvoirs publics 

Table ronde BLB le 18 novembre

A l’occasion de la semaine pour l’emploi des personnes handicapées, BLB organise une table ronde réunissant bénévoles, jeunes déficients visuels aujourd’hui salariés, mais d’autres, également en recherche d’emploi, ainsi que quelques entreprises : General Electric , S.I.I. et INVIVO…

L’objectif est d’échanger et dresser des perspectives à moyen terme, en réponse aux enjeux liés à l’insertion professionnelle des déficients visuels.

Rendez-vous
Le lundi 18 novembre 2013
De 9h30 à 12h30
Au 60, rue Fondary
75015 Paris

Les thèmes abordés :

  • les aménagements techniques
  • les possibilités d’évolution de carrière
  • être à l’aise avec son handicap pour mettre à l’aise son entourage, savoir parler de son handicap et dédramatiser
  • que peut (et doit) prévoir l’entreprise lorsque la hiérarchie du jeune DV est appelée à changer ?
  • le choc de l’arrivée dans le poste
  • les relations avec les collègues, et la hiérarchie 

« Baisser les barrières», ou comment insérer des jeunes déficients visuels

Dans un contexte économique peu favorable, comment redonner espoir à la jeunesse française en matière d’emploi pour les jeunes déficients visuel ?

L’association « Baisser les Barrières » se mobilise chaque jour en négociant des stages auprès des entreprises.

Ces stages, nécessaires à la validation de leurs études supérieures, constituent une première approche indispensable du monde du travail.

Comment ? BLB déploie tous les moyens pour maximiser les chances d’insertion du jeune déficient visuel : recherche d’entreprises, sélection des candidats, coaching et préparation aux entretiens, suivi…

Les objectifs :

  • apprendre à vivre en entreprise
  • mieux comprendre les difficultés de l’entreprise et des personnes handicapées
  • favoriser la rencontre entre les deux mondes

Sensibilisation et accompagnement des entreprises

Un travail de sensibilisation et d’accompagnement est effectué auprès des entreprises.

L’association rappelle aux entreprises leur intérêt à embaucher des déficients visuels, à savoir :

  • concrétiser la politique RH et RSE : dynamiser la mission Handicap
  • booster son image et donner du sens à la vie de l’entreprise
  • fédérer les salariés autour d’une action solidaire
  • préparer l’entreprise à être conforme à la loi 2005 

Une démarche visant à chasser les idées reçues en soulignant toutes les missions pouvant être réalisées par les déficients visuels. 

Pour aller plus loin :

Coup d’envoi des rencontres informelles au Medef

29 Oct

Hier soir, au siège feutré du Medef, Pierre Gattaz a organisé une première rencontre informelle avec des entrepreneurs, attachée parlementaire, bloggueurs et twittos pour évoquer sa vision de l’entreprise, son combat pour réformer le pays en profondeur et pour nous transmettre son « obsession de l’emploi ».

Très pragmatique, Pierre Gattaz débute cet échange en nous montrant un produit de sa gamme aéronautique qui a été mondialement vendu par son entreprise Radiall qu’il dirige depuis 20 ans. Le secteur R&D de Radiall a d’ailleurs été récompensé à la fois par Airbus et Boeing comme meilleur fournisseur de l’année. Radiall est classé parmi les 100 meilleurs équipementiers aéronautiques mondiaux. Par cet exemple très concret, le président du Medef met en condition son assistance pour croire en toutes les capacités dont regorgent nos entreprises. Le champ des possibles est devant nous.

Passionné, volubile, on sent que Pierre Gattaz se retient de mettre en un grand coup de pied dans la fourmilière de cette France timorée, sclérosée, emprisonnée dans des processus de travail rétrogrades.

Des réformes structurelles sont nécessaires et urgentes à la France afin de diminuer son déficit public et de créer de l’emploi. Pierre Gattaz évoque à plusieurs reprises qu’il ne faut pas attendre d’atteindre 15% de chômage en France et que cela provoque une nouvelle révolution française.

Pour se faire, Pierre Gattaz nous explique tous les leviers possibles pour créer de la croissance, des richesses et par conséquent des emplois.

En premier lieu, il évoque le « Pacte pour l’alternance » avec ces 11 propositions opérationnelles auxquelles globalement j’adhère. En effet, il serait temps que l’Education nationale ne soit pas uniquement un lieu pour acquérir un socle commun de connaissances mais doit également être un lieu de transmission des savoir-faire en étant en lien avec l’entreprise. Il est temps de créer des passerelles avec le monde de l’entreprise comme c’est le cas en Allemagne et de valoriser l’apprentissage.

D’ailleurs, le Medef propose d’augmenter de 4,15% les effectifs dans les entreprises pour atteindre 580 000 jeunes en apprentissage. Cette hausse de l’apprentissage ne peut se faire que sous la condition de modifier à la fois le pilotage et le financement de la formation professionnelle. Ces propositions seront-elles intégrées à la réforme de la formation professionnelle, à défaut d’avoir été pensées par V. Peillon dans sa loi de Refondation de l’école de la République ?

Pierre Gattaz apporte également des précisions sur la lettre du Medef envoyée aux chefs d’entreprises adhérents leur demandant de participer à la création d’un million d’emplois en 5 ans, ce qui correspond à une baisse du taux de chômage à 7% d’ici 2018. La création d’un million d’emplois n’est bien entendu possible que si les conditions nécessaires, à savoir la stabilité fiscale, la simplification des démarches des entreprises…, sont réunies grâce à de nouvelles décisions gouvernementales.

Au vu du désœuvrement du service public de l’emploi, le Medef pourrait-il utiliser sa plateforme sociale « 2020 – Faire gagner la France » pour agréger les offres d’emploi des entreprises adhérentes au Medef ? Ce serait un moyen très concret pour que l’emploi ne soit plus un mot mais un acte.

Enfin, Pierre Gattaz martèlera comme durant l’Université d’été du Medef la nécessité de :

  • simplifier les codes, les 400 000 normes en instaurant le principe du « One in two out »
  • réduire le déficit public qui va atteindre 95% du PIB
  • réduire le déficit du commerce extérieur
  • revoir l’organisation en millefeuille des administrations qui a créé des doublons inutiles dans les emplois de fonctionnaires
  • supprimer l’ISF
  • supprimer la taxe à 75% sur les revenus
  • améliorer davantage la flexibilité et l’employabilité des salariés…

Interrogée par mes soins sur la nécessité d’avoir une stabilité fiscale pour les entreprises qui leur permettrait de sécuriser leurs investissements et par conséquent de créer des emplois, Pierre Gattaz est favorable à une règle d’or fiscale stabilisée durant 5 ans et sans rétroactivité possible sur les dispositifs. En effet, chaque année le budget est voté à l’assemblée créant de nouvelles taxes, en supprimant d’autres, en les modifiant et même en créant des « contre-taxes » pour faire avaler la pilule aux entrepreneurs. Le Medef se bat contre cette instabilité et notamment a fait reculer le gouvernement sur l’EBE. Il continue actuellement ses combats comme celui sur l’écotaxe qui vient d’être suspendu ce matin par Jean-Marc Ayrault qui précise en conférence de presse que « suspension n’est pas suppression ».

La dernière question de cette rencontre que j’ai pu lui poser concernait la renégociation de la convention d’assurance chômage début 2014. Le Medef maintient-il sa position de rendre les allocations chômage dégressives et d’en diminuer le montant afin de financer les droits rechargeables institués par l’ANI du 11 janvier 2013 et pour inciter davantage le retour à l’emploi ?

Pierre Gattaz a récemment déclaré qu’il ne fallait pas repousser indéfiniment « le tas de sable » des déficits des organismes paritaires. Il en relève de la responsabilité des partenaires sociaux. Cette dégressivité des allocations chômage participerait-elle également à la diminution du déficit de l’Unedic qui devrait atteindre 22,3 milliards d’euros en 2014 ?

Sa réponse ou plutôt non-réponse est « Pas de doctrine ». J’aurais voulu poursuivre cet échange en évoquant le cas très concret d’une chômeuse, c’est-à-dire le mien. Je ne pense pas que la dégressivité des allocations chômage me permettrait un retour plus rapide sur le marché du travail. Très peu d’annonces d’emploi sont diffusées par le service public de l’emploi et par les jobboards. Concernant le community management ou la communication digitale, il y a pléthore d’offres de stage mais très peu d’offres d’emploi très réalistes maîtrisant les métiers du web dans leur énoncé. Je suis chômeuse de longue durée et ne me complet nullement dans le fait de percevoir les allocations chômage. Je trouve que cette situation est plutôt dévalorisante socialement et handicapante pour assurer une vie convenable à ma famille.

Pour aller plus loin :